Le saviez-vous ?
Le RIMP, c’est le Recueil d’Information Médicalisé en Psychiatrie.
Créé en 2006 et répondant au contexte global de rationnalisation des dépenses en santé, celui-ci concerne tous les établissements de santé exerçant une activité en psychiatrie, privé ou public, et rend obligatoire la saisie de l’activité, exportée tous les trimestres à l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Il est le fruit d’un travail réalisé dans les année 1990 par le « Groupe des 13 », experts volontaires qui ont tenté d’adapter le Programme Médicalisé des Systèmes d’Information (PMSI), celui sur lequel repose la Tarification A l’Activité (T2A) appliquée dans les centres hospitaliers généraux.
Ce travail a démontré l’impossibilité d’une application stricto sensu du PMSI au champ de la psychiatrie, du fait des spécificités de ce champ sanitaire : l’activité psychiatrique est réalisée sur une multitude de lieux de soins, par une multitude de catégories professionnelles, et la « standardisation » des soins réalisés notamment une standardisation de leur coût est impossible (exemple : comment différencier en coût la consultation d’un psychiatre de celle d’un psychologue ou d’un infirmier ?).
Un modèle pluraliste de financement a été pensé pour la psychiatrie : la Valorisation de l’Activité Psychiatrique (VAP). Ce modèle est composé de 4 champs de financement :
- Données géo-populationnelles
- Activité soignante : le RIMP
- Missions d’Intérêt Général (MIG)
- Molécules onéreuses
Cette VAP est apparue en même temps que le RIMP, mais est restée à l’état « théorique ». C’est ce qui explique que les établissements publiques de santé mentale sont toujours en Dotation Annuelle de Financement (DAF) : tous les ans, le ministère distribue une somme allouée à la psychiatrie répartie entre toutes les Agences Régionales de Santé (ARS), ARS qui répartissent à leur tour cette DAF entre TOUS les établissements de santé de leur région, et donc de leurs départements.
Mais les temps changent, et plusieurs ARS ont déjà développé des modèles d’allocation budgétaire permettant de répartir leur DAF entre tous ses établissements de santé mentale de manière plus objective.
Je me permets pour autant ce que rappelle le guide méthodologique du RIMP :
Il ne s’agit pas de viser l’exhaustivité du recueil du travail des services, il ne s’agit pas non plus d’une évaluation de la charge de travail des soignants et des médecins
Vous trouverez dans la rubrique « TUTOS » une version vulgarisée du RIMP : pour un meilleur usage, pour une meilleure cotation, pour une meilleure qualité de l’information.
Bien à vous